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Les cadoles 
Les cadoles sont des constructions faites
à base de pierres sèches ( laves)
juxtaposées sans ciment.
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Leur nom serait issu du patois lyonnais (cadolle = abri
de jardin). On les rencontre en Bourgogne du sud. Elles
y ont trouvé leur matériaux dans les côtes calcaires du
Clunysois, du Mâconnais et de Côte d'Or où elles prennent
aussi le nom de cabottes.
Elles ont aussi des équivalents dans bien d'autres régions
: Barracuns en Corse, Bories dans le midi, Cabornes dans
les Coteaux du Lyonnais, Capitelles dans le Gard et l'Hérault,
Gariottes et Caselles en Dordogne et en Quercy, Chibottes
dans le Velay, Loges dans le Berry, Orri dans les Pyrénées
orientales. Concrètement, ce sont les pierres (souvent plates)
retirées des vignes qui ont incité à leur réutilisation.
Ainsi, ces
pierres, aussi appelées laves,
ont servi à la construction de cadoles pour celles de meilleure
qualité, ou de murgers (murets) pour les autres.
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Les cadoles
servaient pour ranger les outils. Les vignerons y trouvaient
également chaleur en hiver, fraîcheur en été, et refuge
contre les intempéries.
Elles sont apparues au XIXème siècle, mais la guerre de
14-18 d'une part, puis l'évolution du métier de vigneron
d'autre part, cesseront leur constructions aux alentours
de 1920.
Dès lors, il en fut fait différents usages comme rapporté
dans différents écrits. Ainsi elles auraient abrité des
rendez-vous galants, servi de refuge pour déserteurs,
contrebandiers ou pour ceux qui voulaient échapper à l'impôt
de la gabelle, ou encore pour des maquisards, des civils
fuyant les bombardements, etc..
Georges Bellicot rapporte également que des cadoles du
Roy Guillaume " auraient servi elles aussi d'atelier et
de cachette au " chimicou ", trempeur et contrebandier
d'allumettes ", et qu'à Charmes, en 1944, " deux prisonniers
qui s'étaient évadés d'un convoi allemand, couchèrent
dans une cadole jusu'à la Libération, travaillant le jour
aux vignes pour le compte des villageois.
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Malheureusement le caractère gélive de la
roche calcaire rend les cadoles vulnérables tandis
que leur inutilisation a fini par les livrer à
la nature de sorte qu'elles sont parfois enfouies ou effondrées.
Toutefois plusieurs associations dont la Société
des Amis des Sciences et des Arts de Tournus, ou l'association
"Les Ecrouats" de Plottes oeuvrent pour leur
reconstruction et mise en valeur. Chaque année
des bénévoles travaillent à ces reconstructions.
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Autour de Tournus on note plusieurs zones où les cadoles
se trouvent plus concentrées :
- les cadoles de Roy Guillaume, principalement auprès
du hameau de Charmes (commune de Mancey), certaines étant
aussi sur la commune de Tournus. Une cinquantaine de cadoles
y serait dénombrée.
- autour de Plottes, où 14 cadoles ont fait l'objet de
restaurations.
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Comme le rapportaient Gabriel Jeanton et Charles Dard
dans le Bulletin de la Société
des Amis des Arts et des Sciences de Tournus, en 1942,
"Quatre types de cadoles sont distingués, qui coexistent
en Tournugeois : cadole ronde à coupole hémisphérique
; cadole ronde hissée sur un socle en pierres sèches ;
cadole incluse sous meurger ; cadole rectangulaire rattrapant
le plan circulaire au niveau de la calotte"
La voûte est uniquement composée de pierres extrêmement
lourdes qui tiennent par un habile jeu de pression.
Les cadoles sont souvent ouvertes à l'est (au soleil levant,
côté opposé à la pluie).
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Les communes de Mancey
et Plottes
proposent toutes deux un sentier visitant les cadoles
(voir liens ci-dessous).
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Les
murgers 
Les murgers
(ou meurgers) sont des amas de pierres ou murets de délimitation
constitués à partir des pierres sèches
et laves retirées des vignes. Comme
pour les cadoles elles sont empilées sans mortier
et sont ainsi calées par un ajustement méthodique.
Ces pierres sont parfois posées sur le chant avec
pour double but de ralentir l'action du gel et de dissuader
les chèvres "escaladeuses".
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