Les cadoles et murgers.

 

Cadole du Roy Guillaume  (0768-062)


Pour leur plus grande part les informations de cette page sont issues :

- du livre de Georges Bellicot (Société des Amis des Arts et des Sciences de Tournus) : Les cadoles du Roy Guillaume

- wikipedia (en savoir plus)

 

Sujets développés dans cette page :
- Les cadoles
- les murgers
- Liens sur cadoles (autres sites web)
- bibliographie

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Les cadoles Revenir en début de page

 

Les cadoles sont des constructions faites à base de pierres sèches (laves) juxtaposées sans ciment.

 


Cadole du Roy Guillaume  (0657-022)


Entre Dulphey et Royer  (0674-029)

   
 

Leur nom serait issu du patois lyonnais (cadolle = abri de jardin). On les rencontre en Bourgogne du sud. Elles y ont trouvé leur matériaux dans les côtes calcaires du Clunysois, du Mâconnais et de Côte d'Or où elles prennent aussi le nom de cabottes.


Elles ont aussi des équivalents dans bien d'autres régions : Barracuns en Corse, Bories dans le midi, Cabornes dans les Coteaux du Lyonnais, Capitelles dans le Gard et l'Hérault, Gariottes et Caselles en Dordogne et en Quercy, Chibottes dans le Velay, Loges dans le Berry, Orri dans les Pyrénées orientales. Concrètement, ce sont les pierres (souvent plates) retirées des vignes qui ont incité à leur réutilisation.

Ainsi, ces pierres, aussi appelées laves, ont servi à la construction de cadoles pour celles de meilleure qualité, ou de murgers (murets) pour les autres.

Les cadoles servaient pour ranger les outils. Les vignerons y trouvaient également chaleur en hiver, fraîcheur en été, et refuge contre les intempéries.

Elles sont apparues au XIXème siècle, mais la guerre de 14-18 d'une part, puis l'évolution du métier de vigneron d'autre part, cesseront leur constructions aux alentours de 1920.
Dès lors, il en fut fait différents usages comme rapporté dans différents écrits. Ainsi elles auraient abrité des rendez-vous galants, servi de refuge pour déserteurs, contrebandiers ou pour ceux qui voulaient échapper à l'impôt de la gabelle, ou encore pour des maquisards, des civils fuyant les bombardements, etc..
Georges Bellicot rapporte également que des cadoles du Roy Guillaume " auraient servi elles aussi d'atelier et de cachette au " chimicou ", trempeur et contrebandier d'allumettes ", et qu'à Charmes, en 1944, " deux prisonniers qui s'étaient évadés d'un convoi allemand, couchèrent dans une cadole jusu'à la Libération, travaillant le jour aux vignes pour le compte des villageois.

Plottes  (0705-085)

Cadole du Roy Guillaume  (0768-018)

Cadole du Roy Guillaume  (0769-025)


   


Malheureusement le caractère gélive de la roche calcaire rend les cadoles vulnérables tandis que leur inutilisation a fini par les livrer à la nature de sorte qu'elles sont parfois enfouies ou effondrées.

Toutefois plusieurs associations dont la Société des Amis des Sciences et des Arts de Tournus, ou l'association "Les Ecrouats" de Plottes oeuvrent pour leur reconstruction et mise en valeur. Chaque année des bénévoles travaillent à ces reconstructions.

Plottes  (073-043)


Cadole du Roy Guillaume  (0768-035)

Autour de Tournus on note plusieurs zones où les cadoles se trouvent plus concentrées :
- les cadoles de Roy Guillaume, principalement auprès du hameau de Charmes (commune de Mancey), certaines étant aussi sur la commune de Tournus. Une cinquantaine de cadoles y serait dénombrée.
- autour de Plottes, où 14 cadoles ont fait l'objet de restaurations.


Comme le rapportaient Gabriel Jeanton et Charles Dard dans le Bulletin de la Société des Amis des Arts et des Sciences de Tournus, en 1942, "Quatre types de cadoles sont distingués, qui coexistent en Tournugeois : cadole ronde à coupole hémisphérique ; cadole ronde hissée sur un socle en pierres sèches ; cadole incluse sous meurger ; cadole rectangulaire rattrapant le plan circulaire au niveau de la calotte"
La voûte est uniquement composée de pierres extrêmement lourdes qui tiennent par un habile jeu de pression.
Les cadoles sont souvent ouvertes à l'est (au soleil levant, côté opposé à la pluie).

La cadole des Crêts, à Plottes  (0911-038)

Cadole du Roy Guillaume  (0768-037)

Les communes de Mancey et Plottes proposent toutes deux un sentier visitant les cadoles (voir liens ci-dessous).


 

Les murgers Revenir en début de page

Les murgers (ou meurgers) sont des amas de pierres ou murets de délimitation constitués à partir des pierres sèches et laves retirées des vignes. Comme pour les cadoles elles sont empilées sans mortier et sont ainsi calées par un ajustement méthodique. Ces pierres sont parfois posées sur le chant avec pour double but de ralentir l'action du gel et de dissuader les chèvres "escaladeuses".

Au  Roy Guillaume  (0768-044)

Au Roy Guillaume  (0657-005)
Entre le Trémont et Plottes  (0911_026)



Quelques liens Revenir en début de page


Wikipedia .... cadoles

La Société des Amis des Arts et des Sciences de Tournus qui oeuvre pour la restauration des cadoles.

Site de la commune de Plottes : les cadoles de Plottes

Site de la commune de Mancey : cadoles, circuit des cadoles

Site des caves de Mancey : présentation des cadoles avec circuit des cadoles.

Le pays du Chalonnais : paragraphes sur murgers et cadoles

Le site des pierres sèches :
.... Hauteville-lès-Dijon : ses cadoles et ses murgers par l'association " Cadoles et meurgers "
.... Réutilisation des cabanes en pierres sèches, par Christian Lassure.

Le site de la Montagne de Montceau : circuit des cadoles de la colline de Montceau



Bibliographie Revenir en début de page


Les Cadoles du Roy Guillaume, par Georges Bellicot
, Société des Amis des Arts et des Sciences de Tournus.

Les Cadoles en Bourgogne du sud, Michel Bouillot, Foyers ruraux de Saône et Loire.

 
 

Plottes  (0911_031) ....