La Bourgogne


Donzy-le-Perthuis  (0714-045)

 

Sujets développés dans cette page :
- Courte intro !
- La Bourgogne au fil du temps. Un peu d'histoire
- Physionomie de la Bourgogne
- La Bourgogne, économie
- La Bourgogne, architecture
- Les dialectes en Bourgogne
- Quelques hommes célèbres
- Les spécialités bourguignonnes
- Les vins de Bourgogne
- Les arts en Bourgogne
- Les loisirs


 

Courte intro ! Retour au début


La Bourgogne est une des régions administratives françaises qui couvre les 4 départements de la Côte d'Or, la Nièvre, la Saône et Loire et l'Yonne.

 

Mais le chemin a été long avant d'en arriver là…

 

 

 

 

 



La Bourgogne au fil du temps. Un peu d'histoire. Retour au début

 

Après moult péripéties, la Burgondie est colonisée par les Francs (534), puis démembrée.

En 800 avec Charlemagne, elle est découpée en pagis.

Elle s'apparente déjà davantage aux frontières actuelles bien que mordant encore assez franchement sur le Jura.

Les pagis aux alentours de Tournus sont le Chaunois et le Mâconnais (voir ci-contre)

 

 

 

En fait, tout a commencé avec le peuple des Burgondes qui est venu s'installer dans la région en 443.
Il en est né le royaume de Burgondie dont les frontières étaient néanmoins sensiblement plus généreuses que celles de notre Bourgogne actuelle. Pour preuve : elles débordaient largement sur la Suisse (atteignant jusqu'au lac de Constance), et allaient jusqu'à lécher la Méditerranée au nord de Marseille. La partie haute des Alpes se trouvait également dans le périmètre (voir ci-contre).

 

 

 

Mais ce découpage reste bien éphémère. En effet, un nouvel écartèlement fera ensuite apparaître une "Bourgogne Franque" (qui sera à l'origine du futur Duché de Bourgogne") et une "Bourgogne Jurane" autrement appelée "haute Bourgogne" ou "Bourgogne Impériale" dont une partie constituera le futur "Comté de Bourgogne". Avec le traité de Verdun (843), la première sera attribuée à Charles le Chauve et la seconde à son frère Lothaire. Au début du XI ème siècle, le duché passe sous la coupe des Capétiens et tend à s'affranchir de la tutelle des rois de France.

 

 

13 ducs plus tard (1361) les Valois la reprennent avec le passage de quelques figures historiques : Philippe Le Hardi, Jean Sans Peur, Philippe Le Bon et Charles Le Téméraire. Cette période est riche. Des comtés sont annexés, Il y a aussi une forte emprise du christianisme avec le développement d'abbayes jouissant de fortes influences. Les arts ne sont pas en reste non plus.

Au XVI ième siècle le Duché de Bourgogne est de nouveau rattaché à la couronne et s'élargit de la Bresse, du Bugey et de Valmorey. La Bourgogne est une des 36 provinces françaises. Elle regroupe Autunois, Auxerrois, Auxois, Basigny, Chalonnais, Dijonnais, Mâconnais, Bresse, Revermont, Bugey, Dombes, Pays de Gex et Valromey.

 

 

Si les départements avaient existé elle aurait sensiblement correspondu aux 4 départements de l'Ain, la Côte d'Or, la Saône-et-Loire et l'Yonne actuels. Enfin, aujourd'hui la Bourgogne est une des 22 régions de la Métropole et correspond aux départements de la Côte d'Or, la Nièvre, la Saône et Loire et l'Yonne. Mais il s'agit avant tout d'un découpage administratif.

 

 

D'un point de vue un peu plus imagé, on peut considérer que la Bourgogne vient se poser sur l'extrémité nord-est du Massif Central avec lequel elle partage les Monts du Mâconnais, et que, de là, elle s'étire sensiblement vers le nord-ouest comme guidée par la Loire et la Seine. C'est une image, j'ai bien dit, qu'il faudrait donc bien se garder donc de vouloir vérifier au pied de la lettre.

 

 

 


Physionomie de la Bourgogne. Retour au début

Le fait que la région ait ses frontières calquées sur celles des départements lui donne finalement un caractère quelque peu hétérogène.
Comment assimiler en effet les bords de Loire (Cosne-sur-Loire, Nevers), les grandes plaines céréalières qui au nord se prolongent vers la Champagne-Ardennes, la vitale vallée de la Saône au penchant un peu méridional déjà, les coteaux allégrement habillés par les vignes, leMorvan peu habité où de généreuses forêts couvrent les reliefs naissant du massif central (point culminant au haut Folin, à 901 m), ou encore la Bresse où bocages, étangs et poulets se partagent le paysage avec quelques fermes bressannes bien typiques.

 

 

 

Pour autant il se dégage de la Bourgogne une richesse de paysages assez remarquable qui à chaque tournant de route peut nous dévoiler un nouveau monde. Les vallonnements très fréquents n'y sont pas étrangers bien sûr. Chacun finalement pourrait y trouver son coin fétiche (excepté bien sûr qu'il ne faut tout de même pas y chercher les vagues déferlentes ou les neiges éternelles !), qui préférant le calme, qui un certain dynamisme, qui la richesse historique, culturelle ou architecturale… ou qui encore la bonne chair, arrosé d'un bon petit vin ...de Bourgogne bien sûr !
Du reste, la Bourgogne n'est-elle pas appelée " le pays aux milles paysages " du fait de sa diversité physionomique.

 

On retrouve un peu cette disparité au niveau des transports. La Bourgogne peut tout autant se révéler des plus accessibles (plusieurs axes autoroutiers dont la fameuse A6 qui la traverse quasiment de part en part ; l'axe ferroviaire Paris-Dijon-Lyon qu'est venu encore renforcer le TGV…) que réserver des coins reculés accessibles uniquement par un réseau de routes secondaires.

 

Il n'y a pas vraiment de grandes villes en Bourgogne, à l'exception peut-être de Dijon (150000h pour la cité elle-même) qui en fut d'ailleurs la capitale Ducale, mais plusieurs villes de dimension et rayonnements respectables comme Chalon, Nevers, Auxerre, Mâcon, Sens, le couple Creusot / Montceau-les-Mines, Beaune, Autun …


La Bourgogne, économie. Retour au début

La Bourgogne est avant tout un pays de polyculture, vignoble et élevage (entre autres bovins avec le fameuse "charollaise").

On y a trouvé quelques pôles industriels (Le Creusot - Montceau-les-Mines) …qui souffrent parfois de l'évolution actuelle. L'industrie s'est également développée dans la vallée de la Saône. On trouve entre autres : mécanique, électronique, agro-alimentaire, métallurgie. Bien sûr le secteur tertiaire s'y développe de plus en plus.

Enfin, le tourisme occupe aussi une grande place grâce à la richesse architecturale et historique, ou encore au développement recherché comme au travers du parc naturel régional du Morvan par exemple. Les pôles industriels essayent même de trouver un second souffle en mettant en valeur leur patrimoine industriel (tel la ville du Creusot avec son écomusée)

Charollaises  (0966-163)


La basilique de Vézelay  (0480-033)

 

La Bourgogne, architecture. Retour au début

 

L'abbaye de Fontenay et la basilique de Vézelay sont classés au patrimoine de l'Unesco.
Mais la liste des monuments remarquables ne pourrait s'arrêter là. Citons par exemple : hospices de Beaune, basilique du Sacré-Cœur de Paray-le-Monial, abbaye Saint-Philibert de Tournus, palais des Ducs de Bourgogne (Dijon), cathédrale Saint-Lazare de Autun, palais synodal de Sens, l'église prieurale Sainte-Croix-Notre-Dame de La Charité-sur-Loire.

 

 

Comment en témoigne également le site www.cadole.eu, on dénombre pas moins de 500 châteaux en Bourgogne.

 

La chrétienté a eu une sa part dans ce développement. En outre l'influence spirituelle et artistique de l'ordre de Cluny a été énorme. On trouve quelques abbayes de renom : Cluny, Citeaux (cistercienne), Fontenay.
L'art roman s'y est également développé dans les villages, particulièrement en Bourgogne-du-sud où on ne compte plus les églises ou chapelles méritant le détour.

Eglises romanes : Saint-Martin-de-Laives  (0657-041)

 

Château de Rully  (0913_054)

 

 

Quelques liens intéressants sur les églises romanes :
- BourgogneRomane
- www.romanes.com

Les spécificités de l'architecture se dénotent aussi en dehors des monuments proprement dits.

Notons par exemple :

  • les toits de tuiles vernissées aux motifs géométriques et aux couleurs franches (dits "toits bourguignons"), dont l'hôtel Dieu de Beaune est bien sûr un des plus beaux specimens.
  • Hospices de Beaune  (0901_003)

  • le recours aux laves (pierres plates issues de carrières), que l'on retrouve sur de nombreux toits, d'églises entre autres (Mâconnais)

  • les fermes bressannes et maisons de torchis (là où la pierre faisait davantage défaut).

  • les "maisons de craie" en Senonnais

  • des maisons à galerie surmontée du toit dans le Mâconnais

  • des maisons à colombages.

 


Le toit de laves de l'église de Brancion  (0723-038)

 

Ferme bressanne à proximité de Simandre  (0712-001)

 


Les dialectes en Bourgogne. Retour au début

Comme vous en aurez témoignages sur le site www.cadole.eu, on trouve en Bourgogne de nombreuses formes de dialectes. A vous de jouer entre bregognon, brassè, brionnas, et autres maconnas… J'attends vos rédactions (n'oubliez pas toutefois de joindre la traduction).

Autre lien sur le dialecte bourguignon : www.cosmovisions.com

 


Quelques hommes célèbres. Retour au début


  • Roger de Bussy-Rabutin (1618-1693), né à Epiry. Homme de guerre et de lettres à qui on doit "l'histoire amoureuse des Gaules".

  • Vauban (1633-1707), né à St Léger Vauban dans le Morvan, à qui on doit un nombre impressionnant de fortifications.

  • Georges-Louis Leclerc de Buffon, (1707-1788), né à Montbard. Naturaliste auteur d'une œuvre littéraire remarquable dont celle sur "l'histoire naturelle".

  • Jean-Baptiste Greuze (1725-1805), né à Tournus. Dessinateur et peintre dont les œuvres ont parcouru le monde. A fait le premier portrait de Napoléon Bonaparte.

  • Nicéphore Niépce (1765-1833), natif de Chalon-sur-Saône, qui a fait naître la photographie, et fait quelques émules depuis…
  • Alphonse de Lamartine (1790-1869) que tous les écoliers (ou anciens) sauront identifier …et qui fût également Maire de Mâcon..

  • Pierre Larousse (1817-1875), né à Toucy. Pédagogue et encyclopédiste. Il paraîtrait même qu'il aurait fait le nouveau dictionnaire de la langue française ! A noter que qu'il voulait être vigneron, pour continuer dans la tradition bourguignonne, mais ses parents l'ont un peu poussé à faire des études, et il est ainsi devenu instituteur !

  • Gustave Eiffel (1832-1923), né à Dijon, à qui on doit (zut, j'ai un trou de mémoire !) …et bien d'autres choses encore.

  • Colette (1873-1954), née à St Sauveur en Puisaye, femme libre aux multiples talents (music-hall, théâtre, musique, et littérature bien sûr) dont les ouvrages la fit élire à l'académie Goncourt (qui ne connaît pas Claudine…)

  • Le chanoine Kir (1876-1968), né à Alise-Sainte-Reine, dont l'apéritif ne doit pas cacher d'autres responsabilités (résistance ; Député-Maire de Dijon). C'était un ardent défenseur du patrimoine linguistique, architectural et nature.
    Les avertis sauront d'ailleurs que son nom s'attache au moins autant à l'eau qu'à l'alcool comme en témoigne le lac Kir !…

  • Henri Vincenot (1912-1985), né à Châteauneuf-en-Auxois dont l'œuvre littéraire a été largement empreinte de la vie des paysans bourguignons.

Les spécialités bourguignonnes. Retour au début

Côté gourmand, la Bourgogne a de quoi tenter.

Quelques exemples parmi les spécialités (dont certaines sont locales à certaines parties de la Bourgogne)

- moutarde …de Dijon ! ...et de Beaune ! (qui répond désormais sous le nom protégé de la marque " moutarde de Bourgogne ")
- cassis, sa liqueur, et le fameux Kir.
- pain d'épice.
- anis de Flavigny.
- jambon persillé
- gougères
- corniottes
- pavé charollais
- poulet de Bresse

- pôchouse (ou pauchouse)
- bœuf bourguignon
- coq au vin
- œufs en meurette
- escargots de Bourgogne (avec la préparation au beurre persillé et l'espèce Helix Pomatia, ils sont l'emblême de la Bourgogne).
- cuisses de grenouilles

 

Les fromages ne sont pas en reste avec entre autres :

- Chaource
- Cîteaux
- Délice de Bourgogne
- Epoisses
- Pierre-qui-vire
- Soumaintrain
- Saint Florentin
- Trou du cru
- fromages de chèvre dont le Mâconnais



Mais la Bourgogne ne se contente pas des produits. Ainsi, elle offre aussi la table. Nombreuses sont les adresses où la gastronomie est à l'honneur. Les étoilés et toqués redoublent de créativité pour faire le plus grand bonheur des amateurs.


Les vins de Bourgogne. Retour au début

On compte en Bourgogne plus de 100 appellations qui se répartissent sur plusieurs régions :

- Auxerrois ; Chablis
- Côte de Nuits (Romanée-Conti ; Clos de Vougeot)
- Côte de Beaune
- Côte Chalonnaise
- Mâconnais

Enfin en limite de Bourgogne on a aussi :

- les Vins du val de Loire (Cosne ; Pouilly)
- et quelques Beaujolais (Romanèche-Thorins)

On y trouve différents cépages : pinot noir, chardonnay, gamay, aligoté.

Devant la mévente des vins de Bourgogne dans les années 1930, plusieurs vignerons se sont rassemblés pour assurer une meilleure promotion à ces vins. En 1934, ils ont fondé la Confrérie des Chevaliers de Tastevin.

 

Saint-Vincent tournante à Chardonnay en 2009  (0905_031)


Les arts en Bourgogne. Retour au début

Cluny  (0935_205)

 

L'art en Bourgogne remonte à l'antiquité. Le val de Saône était lui-même un lieu de passage important (avec la via Agrippa) favorisant à la fois le commerce et les arts.

Ont succédé les arts carolingiens, romans (avec une forte influence de Cluny), puis gothiques…

Les Ducs de Bourgogne, qui furent eux-mêmes très sensibles au monde des arts, ont largement contribué à leur essor.

 


Les loisirs. Retour au début

On trouve beaucoup de loisirs de plein air :

- randonnées pédestres, équestres ou à vélo

- escalade (rochers du Saussois…)

- nature (entre autre avec le Parc Régional Naturel du Morvan).

- pêche

- quelques loisirs sur eaux, des plus tourmentés (Morvan) aux plus calmes (la Bresse) ; de la planche à voile sur différents lacs.

- les différents canaux, ou la Saône, permettent également de parcourir le pays sur voies fluviales.



Tourisme fluvial, sur la Seille  (0657-054)

Randonnée pédestre  (0967_032)

pèche  (0708-007)

VTT, sur la Tournuscimes  (0967_055)