|
Quel périmètre
pour le Mâconnais. 
On peut interpréter le terme Mâconnais de plusieurs
façons :
- la Mâconnais en tant que région
- le Mâconnais en tant que relief : les Monts du Mâconnais
- le Mâconnais en tant que territoire vinicole : les Vins du Mâconnais.
- enfin on notera aussi des notions plus administratives avec
les communautés de communes par exemple
- ...sans oublier également qu'il s'agit d'un fromage AOC !
|
Plus précisément…
Géographiquement le Mâconnais constitue
l'extrémité nord-est du Massif-Central, seul territoire
de la Bourgogne qui soit vraiment rattaché à ce massif.
Ainsi, les "Monts du Mâconnais" correspondent
à cette bande de relief qui s'amorce au sud de Chalon et
qui vient passer le relais aux Monts du Beaujolais, sensiblement
au niveau de Mâcon, puis à l'ensemble du Masif Central..
Il s'agit bien sûr de reliefs assez modestes qui
voient leur point haut au niveau du Mont Saint Romain (587 m) sur
leur partie centrale, et à la "Mère Boitier" (758
m) dans son extrémité sud, là où la Saône
et Loire s'efface au profit de Rhône.
|

|
Cette bande s'étire donc du nord au sud.
La retombée est relativement rapide à l'ouest (vallée
de la Grosne qui coule de Cluny vers Chalon) tandis qu'elle se fait
davantage par palliers sur les côteaux calcaires de l'est
(côté Saône).
|

|
On peut considérer que la région du Mâconnais
déborde quelque peu par rapport aux Monts du même nom,
puisqu'on y inclut les villes de sa périphérie : Cluny,
Mâcon, Tournus (voir ci-contre).

|
Côté appellation contrôlée,
le territoire est essaimé de vignes, plus denses sur le versant
est et au sud (où elles viennent tutoyer le Beaujolais), moins fréquentes
à l'ouest des monts, mais débordant malgré
tout au nord-ouest, au niveau de Saint-Gengoux-le-National, tel
en témoigne la carte ci-contre.
|

|
Enfin il reste des découpages un peu plus artificiels car
pleinement dessinés par l'homme.
Paradoxalement, à ce jour, ils revendiquent
tous plus ou moins l'appellation "Mâconnais - Val-de-Saône"
de quoi nous perdre quelque peu il faut dire ! 
Notons :
- Le périmètre couvert par la communauté
d'agglomération "Mâconnais - Val de Saône"
(qui est aussi celui de par l'Office
de Tourisme de ville de Mâcon) et qui nous renvoie vers
un découpage axé nord-ouest par rapport à Mâcon
(cf ci-dessous)

|

- Le périmètre de la communauté
de communes du "Mâconnais - Val-de Saône". Si on
s'en réfère au nom même du site Web qui lui
est associé, on pourra qualifier ce périmètre
de "Haut-Mâconnais" (cf ci-dessus).
Tout deux, comme on peut le voir, sont complémentaires
et ne sont chacun qu'un bout de la région telle que définie
en amont.
|
ou encore : le périmètre correspondant
à un "Grand Mâconnais" (que l'on retrouve sur le site
http://www.portaildumaconnais.com/)
qui se trouve davantage centré sur Mâcon et donc plus
vraiment connecté aux Monts du Mâconnais ou Mâconnais
tel qu'on a pu le définir en amont.

|
|
Le Mâconnais à
table.
Il y a donc le côté vin.
Les vins du Mâconnais forment la partie sud des
vins de Bourgogne.
L'exposition des vignobles est : est/sud-est.
Ces vignobles regroupent des cépages de Gamay
(les plus anciennement implantés) et des cépages de Chardonnay qui
représentent maintenant 80% des plantations.
On a aussi des Bourgogne, Bourgogne Aligoté, Bourgogne
passe-tout-grain et Crémant de Bourgogne.
On dénombre 7 appellations contrôlées
: Mâcon, Mâcon-villages, Viré-Clessé,
Saint-Veran, et les Pouilly-Fuissé, Pouilly-Loché
et Poully-Vinzelles. Les deux premières se partagent le domaine
le plus vaste (se reporter à la carte en amont sur cette
page).

Mais il y a aussi le côté fromage…
Le Mâconnais est un chèvre au lait cru, devenu
appellation contrôlée en 2005.
Plus petit que le crottin de Chavignol (le mâconnais
pèse 60g pour un diamètre moyen de 4cm), il s'en distingue également
par sa forme tronconique.
Sa fabrication est artisanale. A l'origine il
s'agissait pour les viticulteurs d'avoir une activité complémentaire
d'élevage des chèvres avec laquelle ils avaient de quoi alimenter
leur casse-croûte tout en utilisant le purain pour les vignes.
|



|
Côté
touristique.
Les églises romanes tiennent une place importe
dans le Mâconnais
Le site bourgogneromane
nous propose un circuit des églises romanes en Bourgogne-du-Sud
avec au programme : Sennecey, Laives, Lancharre, Ougy, Malay, Chapaize,
Brancion, Ozenay, Tournus, Farges, Bissy-la-Maconnaise, Lys, Ameugny,
Taizé, Blanot, Burgy, Uchizy, Saint-Albain, Clessé, Laizé, Cluny,
Berzé-la-Ville, Mâcon. Excusez du peu !
Autre site présentant différentes
photos d'églises romanes : lavoirsbourguignons.free.fr
(églises).
Voir également le site de l'office
de tourisme de Mâcon.
La région se caractérise aussi par
des grottes (à Azé et Blanot)
...et de nombreux lavoirs.

|

On ajoutera à cela quelques château
avec Pierreclos, Berzé-le-Châtel, ou Cruzille

|
Lamartine.
Alphonse de Lamartine aura été une personnalité
marquante du Mâconnais.
Affecté par la mort de Julie Charles avec qui
il vécut une trop brève idylle, Lamartine écrit les poèmes des méditations
qui lui donnèrent une brutale notoriété.
Il voyage et devient chargé d'affaire à Florence.
En 1929 il est élu à l'académie française et voyage de nouveau (proche
Orient). Il est alors dans une phase où tout semble lui sourire.
Il finit par se lancer dans la politique et devient député, d'abord
dans le nord, puis à Mâcon.
Après avoir écrit "les recueillements" (1839),
il renonce à la poésie pour s'adonner complètement à la politique,
devient quelques temps ministre des Affaires étrangères,
A la révolution de 1848, il forme un gouvernement provisoire
proclamant la République ...avant d'essuyer un sérieux
revers à l'élection présidentielle de décembre,
et de voir Louis Bonaparte balayer définitivement ses ambitions
politiques.
On lui attribue toutefois des qualités de visionnaire…
Il finira endetté, tentant de surmonter vainement
ces dettes par des écrits forcés par le besoin, et concluant ainsi
une vie dont la période de franche réussite et bonheur semble avoir
été bien brève finalement.
|

|
| |