Qui suis-je ?


autoportrait d'un gars un peu original
...comme nous sommes tous finalement !

...sur la base de quelques faits marquants et anecdotes, et avec une petite pointe d'humour


Né à Paris (certes ! ...mais il paraît que cela arrive aussi à des gens bien), je coule une scolarité plutôt normale excepté des difficultés de mémoire chroniques pour apprendre mes leçons.
J'ai tout de même failli redoubler ma troisième à cause du français. Je ne saurais dire aujourd'hui quel était mon réel niveau d'incurie en la matière, mais j'ai le sentiment que ce jugement pouvait manquer d'un peu de pertinence. Je me souviens encore de ce prof, qui était aussi prof principal. C'était un prof tatillon qui dictait tous ses cours ligne à ligne (sic) et pestait abondamment (combien de fois l'a t-il rabâché !) depuis que les fabricants de cahiers ne mettaient plus que 22 lignes par page au lieu des 23 habituelles (sic). Mais qu'on se rassure la première chose qu'il nous faisait faire avant de dicter le cours était de rajouter la 23 ème ligne avec la règle ! (sic !)
Le Bac en poche, je renonce à la voie de l'informatique. J'avais bien l'idée que ça pourrait être fait pour moi ce truc là mais ça devenait à la mode et je n'aime pas suivre les modes comme un mouton. J'y préférais la technique parce que je n'étais pas fort en technique et que je pensais le devenir ainsi (des fois on a de ces idées...).

J'ai malgré tout fait 10 ans en technico-commercial, 10 ans qui me révélèrent que je n'étais pas plus commercial que technicien mais qui me permirent de toucher à la micro-informatique naissante. J'avais en effet écopé de la charge d'un micro-ordinateur, ces bêtes qui avait un écran de la taille d'un portefeuille, une mémoire de moineau (64 ko), mais qui n'en prenait pas moins tout le bureau. C'était en autodidacte et système D, car pas d'internet (et oui il y a eu un monde sans internet !) pour apporter la réponse à toutes (ou presque toutes) ses interrogations.
Je décidais alors d'une reconversion officielle avant d'atterrir dans un grand groupe informatique où je suis toujours car je suis un fidèle. Depuis cependant le travail est devenu plus incertain, notre boulot prenant pour partie le chemin de l'Inde.

De mon enfance je retiens le mois de vacances chronique (août bien sûr !) : un mois complet de rando pédestre en camping sauvage en montagne. J'en garde des souvenirs inoubliables (merci les parents !) entre autres celui d'ouvrir la tente au petit matin ...et de découvrir à plus de 2000 mètres parfois, des montagnes resplendissantes dans un silence qui nous appartenait tout entier. Il faut l'avoir vécu pour savoir ce qu'on ressent alors... comme maître du monde !

Lorsque vint le moment de bosser, je quitte le domicile familial. Peu après je me retrouve "commissaire" au Club Alpin Français. Entendez par là que j'organise des sorties pédestres (niveau "moyen" c'était entre 25 et 30 km ; "soutenu" entre 30 et 35 ; "sportif" autour des 40 ; niveau "facile", on en rigolait bien sûr - j'ai peine à y croire aujourd'hui mais, je le jure, c'était ça !). Maintenant je ne pourrais plus avoir cette lourde responsabilité d'emmener des gens marcher car il faut presque être bardé de diplomes pour encadrer des sorties sur chemin de campagne...
Conjointement j'entrais dans le milieu associatif du vélo, pour me retrouver un peu trop vite (comme d'hab souvent dans les "assos", il n'y avait pas de candidat...) président de l'US Créteil Cyclo. J'étais trop jeune pour cela : mauvais souvenir... J'ai refusé cette tâche lorsque je suis passé au club de Saint Maur. Elle m'a rattrapé à Combs la VIlle. Mais je les ai lâchement abandonnés maintenant. ...Enfin... pas si lâchement tout de même car, après près de 25 ans de bénévolat, on peut peut-être s'accorder un break. Ainsi, ça me donne un peu plus de temps pour m'occuper d'autre chose : un site web par exemple !

Du passé je retiens deux événements marquants (hors le mariage et les enfants bien sûr) : le premier en la matière d'un réveillon camping au sommet du Ballon d'Alsace, dans un mètre de neige. Pas de dinde ou chapon, mais les crêpes/galettes sur le camping gaz bleuet n'en avaient pas moins de saveurs ; les truffes au chocolat ont été faites sur place, et il a suffi de sortir la préparation "Alsa" dehors pour récupérer notre glace tout prête une heure plus tard. Un skieur de fond qui passait par là alors que nous préparions notre plateforme dans la neige avait cru qu'on s'était fait jeter de l'auberge voisine. Mais non : tout était délibéré et prémédité. Souvenirs vraiment inoubliables... (y compris cette soirée de préparation dans l'appart de Créteil où nous avions envisagé tous les scénarii catastrophes dont la tente qui croûle sous le poids de la neige - débat passionné...)
L'autre événement marquant, que j'avais même élevé à la distinction suprême de "jour de ma vie", fut dans les Alpes. Pour voir, j'avais décidé d'y emmener mon vélo. J'étais pourtant convaincu de monter comme un fer à repasser (ce qui était pas loin d'être vrai quand je sortais en Chevreuse avec des copains). Un jour je suis parti de Vallouise pour grimper le Lautaret. J'avais pris tellement de précautions que je me suis retrouvé au sommet du Galibier (donc un col plus haut), et presque pas fatigué ! Ce fut une sacrée révélation pour moi qui jusqu'alors croyait que la montagne à vélo était réservée à une élite dont bien sûr je ne risquais pas de faire partie. Depuis mes roues ont tourné et les cols gravis se comptent par centaines. Comme quoi...

J'ai aussi (ou aussi eu) quelques autres loisirs :
- la photo qui me tient depuis longtemps. Mes premiers achats de jeunesse étaient pour elle, y compris cet agrandisseur acquis avec la désapprobation du "pater". ...et pourtant, maman, convertie ensuite, a du s'acheter le sien quand j'ai quitté la maison (na !)
- la poterie à laquelle Nicole m'a donné goût mais à laquelle nous avons du renoncer à l'arrivée des enfants et suite à un déménagement un peu plus loin des tours et fours.
- dessin et peinture. Sans être un génie il me semblait que je pouvais faire des choses pas trop mal ...mais à condition d'y investir beaucoup de temps. Il faut parfois faire des choix ; j'ai donc laissé celui-ci pour un futur (...peut-être hypothétique ?)

Côté famille enfin, j'ai connu Nicole sur le vélo. Elle savait donc à quoi s'attendre ! Mais ça ne l'a pas empêchée de me traiter de "sadique" le jour où je lui ai fait grimper le col de Marie-Blanque (Pyrénées). Je ne comprends pas pourtant : c'est moi qui portait le plus de bagages.
Elle a aussi su mettre le holà parfois. Par exemple j'ai eu son veto pour la GTJ (Grande Traversée du Jura) en ski de fond itinérant version bivouac. Là je la comprends un peu plus car, même en version refuge, et avec donc des sacs à dos bien plus légers, c'était parfois bien galère quand il fallait se relever après une chute dans la poudreuse (défaire le sac, se dépétrer de la neige, se relever, remettre le sac, puis se recasser la figure un peu plus loin...). On imagine ce que cela aurait donné si les repos s'étaient constitués de nuits précaires à se les cailler dans la neige...

Aujourd'hui Nicole est jeune retraitée (non ce n'est pas contradictoire) et s'est déjà remise à la poterie, elle (c'est pas juste !).
Côté enfants, nous avons eu le choix du roi : garçon, puis fille. Tout deux sont partis dans la branche qu'ils convoitaient. Le fiston, c'était l'automobile (dommage la crise sévit là aussi...) ; la fille, c'était l'hôtellerie/restauration : elle a commencé à s'exiler deux ans en Angleterre ...peut-être pour venger l'anglais un peu poussif de son père.
Tous les quatre, plusieurs années durant, nous avons traversé la France à vélo (voir anecdote...) : la "famille à roulette" comme nous surnomma une rencontre lors d'un de ces trips. C'était sympa ces vacances en famille avec un même but partagé sur plusieurs jours. Nous avons fait plus d'un envieux...

Aujourd'hui, je mène une vie un peu plus rangée dans mes excentricités (encore que, il faut se méfier de l'eau qui dort). J'ai toutefois gardé un foutu défaut (n'est-ce-pas Nicole !) : une fois que j'ai décidé d'un projet, je n'aime pas renoncer ! Et il paraît qu'un des derniers projets en date serait sur un certain site web... Mais vous êtes peut-être déjà au courant ?

Ecrit le 22/01/2010

Dominique Devez
autourdetournus@free.fr