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Pour ce que j'en connais, et si l'on se réfère à l'Alsace par exemple, la région n'est pas fortement développée en pistes cyclables.
La Voie Verte est cependant l'exception qui confirme la règle, et pas qu'un peu !! En effet, pour sa partie en Bourgogne du sud, elle développe un parcours qui va de Chalon (Givry) à Mâcon (via Cormatin et Cluny) en voie propre (un ancien tracé de chemin de fer qui d'ailleurs nous vaut un peu de pitto lorsque l'on passe devant les gares qui bien sûr n'ont plus guère de fonction ferroviaire). Cette Voie Verte a d'ailleurs un succès fou, tant auprès des vélos que des promeneurs ou rollers. Autant dire donc qu'il faut rester vigilant, d'autant que des passages aménagés lors des traversées de route nous valent aussi un peu de gymkhana pour ne pas se prendre des plots. (en savoir plus sur les voies vertes).
Depuis peu (2008) il y a aussi ce qui se voulait peut être le pendant de la voie verte. Il s'agit de la Voie Bleue. Celle-ci devra suivre la Saône entre Tournus et Mâcon. Elle n'est du reste pas encore aménagée sur la totalité du parcours. Pour ce que j'en connais, elle ne remplit pas le rôle attendu (du moins pour moi), puisque les tronçons que j'ai pu en faire n'étaient pas goudronnés, et même assez propice aux chutes dès lors que l'on n'est pas en VTT. Il faudra sans doute que j'y retourne pour savoir si c'était là temporaire ou définitif, mais, cette première expérience ne m'a toutefois pas encouragé à en faire une seconde.
On trouve encore quelques tronçons de piste isolés, dont un qui permet, entre Fleurville et Pont de Vaux, d'éviter la route fréquentée et peu recommandable au vélo (car droite et donc propice à quelques pointes de vitesses de ces autres véhicules à moteur avec lesquels nous partageons la chaussée d'ordinaire).
Donc peu de pistes cyclables je disais (ce qui est parfois une bonne chose, car, mieux vaut pas de piste que des pistes davantage faites à des desseins électoraux et qui se trouvent inappropriées ou non entretenues).
D'ailleurs, il faut aussi beaucoup relativiser. En effet, si l'on considère de l'ordre du masochisme, le fait de vouloir prendre la nationale 6 (non pas seulement en terme de sécurité mais aussi en terme de plaisir), force est de reconnaître qu'il existe un réseau de routes secondaires fourni et le plus souvent peu fréquenté. Allez donc vous perdre sur ces petites routes qui pullulent dans les Monts du Mâconnais et vous aurez toutes vos chances de vous retrouver plutôt seuls. Les possibilités de tourner sur des itinéraires différents sont presque infinies (oui, j'exagère un peu…). Bien sûr il ne faut pas avoir peur de jouer du dérailleur de temps à autres (je reviendrais un peu plus loin sur ce sujet).
Il demeure malgré tout que certains endroits sont à éviter. Je prendrais par exemple le pont de Crèches-sur-Saône dont le passage étroit ne laisse guère de place confortable pour partager la route avec les véhicules à moteurs cités en amont (toutefois le problème ici c'est qu'il n'y a pas beaucoup d'alternative quand il s'agit de traverser la Saône). J'en veux pour preuve cette anecdote : nous y roulions en famille, en file indienne. Mais voilà ti pas qu'une voiture semblait impatiente de doubler. Finalement même elle le fit. Alors mon fils leva le bras en signe de protestation. …et le bras de venir cogner le retro qui vola en éclat. Bien sûr ce monsieur impatient a mal pris la chose et, pour un peu je me demandais s'il n'allait pas faire voler le fiston en éclat, à l'image du dit retro. Immédiatement il conclut au complot comme si mon fils avait imaginé pouvoir toucher le véhicule, et surtout, pouvoir l'endommager sans s'endommager lui-même (ce qui fut malgré tout le cas, mais plutôt miraculeusement il faut bien avouer). Tout ceci pour dire que les distances de sécurité (et oui c'est 1m50) sont loin d'être respectées par tous (et qu'il est bon de le savoir) …à moins que mon fils ne soit difforme au point d'avoir un bras long de 1m50 une fois totalement déployé !
Concernant le terrain, il serait bien illusoire de vouloir cacher qu'il n'est pas toujours facile. Sans être en montagne pure il donne largement la possibilité de se faire mal pour celui qui le souhaiterait. Pour les autres, il faut être un peu plus regardant au tracé que l'on va suivre ou ne pas se lancer sur n'importe quoi sans avoir acquis l'entraînement nécessaire..
Bien sûr il y a là encore l'exception qui confirme la règle. Et c'est toujours la même : cette Voie Verte ! ...Et pour cause puisqu'il s'agissait d'un tracé de chemin de fer. …encore que, il faut se méfier de la piste qui dort. En effet, si vous passez Cluny direction Mâcon, alors vous comprendrez que les chemins de fer avait une curieuse propension à se transformer en train à crémaillère …à moins que ce ne soit les dessinateurs de la Voie Verte qui se soient pris de fantaisies escaladeuses (…ce qui est d'ailleurs bien le plus probable !).
Pendant que vous y serez, persévérez tout de même et un peu plus loin, on vous épargnera alors d'une nouvelle montée en vous faisant passer dans un tunnel. Au moins si vous voulez un peu de pitto vous êtes servis, et même récompensés. En effet il n'y a plus long à faire alors pour se retrouver face au magnifique château de Berzé.
L'autre exception qui aurait pu confirmer la règle en terme de parcours accidenté aurait pu être la Bresse. Certes si vous voulez vous ménager il vaut mieux viser à l'est plutôt qu'à l'ouest de Tournus. Toutefois il ne faut pas s'y tromper : la Bresse n'est pas vraiment une plaine, ou quoiqu'il en soit, elle n'est pas assimilable à la Beauce dont les seules bosses sont les ponts. De ce côté vous trouverez aussi un réseau de routes secondaires remarquable. Mais, si vraiment vous voulez vous aventurez, surtout, n'oubliez pas la carte (assez précise si possible pour qu'on y retrouve bien l'ensemble des voies goudronnées) car il n'est pas sûr que les avis de recherche soient très opérationnels au milieu des poulets (de Bresse bien sûr).
Notez bien que cette règle de la carte est un peu vraie aussi du côté des Monts du Mâconnais. Allez savoir pourquoi en effet, un jour, je m'étais pris d'un esprit aventurier. Comme je voyais une route attaquer la montagne au sortir de Vers, j'ai voulu croire qu'elle allait me mener quelque part. Finalement elle m'a lâché alors qu'il m'avait semblé avoir déjà bien grimpé, tant et si bien que je n'ai pas voulu ruiner cet effort en renonçant. De virage en virage, le sentier s'est ensuite dégradé. Bien sûr, comme je n'avais pas le VTT, cela s'est terminé en poussant le vélo qui n'arrivait plus à se frayer son passage dans les cailloux. Ce jour là finalement je fus fier d'avoir ouvert une nouvelle voie de montée au col de Navois. Mais ça n'avait pas sens, je dois bien le reconnaître.
Là dessus, je vous souhaite bonne route. Vous verrez, globalement vous ne serez pas déçus.
(DD)